Vive l'effet placebo !

Ahhhh ! Voilà un sujet que j'avais vraiment hâte d'aborder !

Il ne se passe pas un dîner en famille ou entre amis où quand j'explique ce que je fais (qu'il s'agisse d'approche naturopathique ou de soin énergétique) sans qu'un des convives me fasse remarquer que "s'il y a des résultats", c'est probablement dû à l'effet placebo. J'avais déjà remarqué cela quand je prônais les vertus de l'homéopathie pour les petits bobos du quotidien ou pour prévenir les plus gros bobos... Et déjà à cette époque, ma réponse était amusée mais convaincue : "placebo peut-être... oui, et alors ?"

Il y a des moments dans la vie où notre discernement est mis à rude épreuve (2020 en a été la démonstration flagrante...). Et quand la réponse scientifique est floue, pour ne pas dire inexistante, on a tendance, naturellement, à se fier à des résultats "prouvés". Le hic, pour beaucoup de méthodes (l'homéopathie en fait partie, mais aussi l'acupuncture, l'aromathérapie, l'hypnose ou certains remèdes de grand-mères, pour ne citer que celles-ci), est que les "preuves scientifiques" ne convainquent pas les sceptiques, mais seulement les convaincus. Placebo ?

Selon Larousse, placebo est un nom masculin, issu du latin "je plairai", et une préparation dépourvue de tout principe actif, utilisée à la place d'un médicament pour son effet psychologique, dit « effet placebo ». Le principe actif en question est une molécule, parfois de synthèse, qui a prouvé son efficacité sur telle ou telle pathologie. 

Alors, me direz-vous, quel lien trouve-t-on entre le soin dit énergétique et l'action psychologique qui permet à une substance neutre d'agir aussi bien qu'un élément scientifiquement démontré, aux résultats probants ? Et bien il "agit", et même si la vision supposée irrationnelle de l'énergie vitale peut-être discutée, il agit probablement beaucoup au niveau du psychisme. On le sait désormais, que les pratiques apaisantes, telles la méditation, la relaxation, ont un effet positif sur le mental. On le sait également, le mental joue un rôle important dans la guérison, et même dans la santé. Or le "simple" fait de se mettre en action, d'aller consulter un guérisseur, un gourou, un coach, etc. renforce déjà le mental, dans le choix (et la responsabilité) d'aller bien ou d'aller mieux. Voilà donc le placebo. Si j'y crois, ça marche (du moins, ça marche mieux).

Pour contrer l'idée-même du placebo, je citerai encore les résultats obtenus avec l'homéopathie sur des animaux, ou encore des nourrissons : les résultats sont là, et il semble qu'ils ne soient pas liés à des croyances... En énergétique c'est un peu la même chose : il se "passe" quelque chose, on ne saurait dire quoi, et d'ailleurs parfois il se passe totalement autre chose que ce qu'on était venu chercher. Mais c'est un autre débat :-)

Le placebo a d'ailleurs son pendant : le nocebo (du latin "je nuirai"). Si on peut admettre que notre inconscient a la capacité de modifier notre réponse immunitaire, en quoi est-ce difficile d'admettre qu'il puisse également l'améliorer ? Nous avons déjà abordé rapidement le thème de la psychosomatique ici. La plupart des médecins reconnaissent aujourd'hui qu'un bon moral assure un gros pourcentage d'une guérison. 

Le résultat d'un soin énergétique serait donc en grande partie lié à l'effet placebo. Et bien tant mieux ! C'est même précisé lors des soins reiki, notamment : il stimule la capacité d'auto-guérison. Notre corps sait. Notre corps nous parle, et il nous arrive de l'écouter, il nous arrive même de comprendre ce qu'il cherche à nous dire. Notre corps ne nous ment pas. En réalité, peu importe d'où vient le mieux-être, l'important est qu'il vienne ! Si l'énergétique nous convient, si elle nous aide à trouver des réponses, à exprimer et révéler notre pleine santé, physique et mentale, alors je répète : vive le placebo !